Projet Sang gêne

Sous l’impulsion de deux élèves du cycle d’orientation, Audrey et Aline, le centre scolaire de Crans-Montana installe plusieurs distributeurs de serviettes hygiéniques.

Projet Sang gêne

Sous l’impulsion de deux élèves du cycle d’orientation, Audrey et Aline, le centre scolaire de Crans-Montana installe plusieurs distributeurs de serviettes hygiéniques.

Aline Bonvin et Audrey De Preux, deux élèves qui fréquentent le Cycle d’orientation de Crans‑Montana ont initié un projet qui leur tenait à cœur. Elles sont parties du constat que les jeunes filles atteignant la puberté ont parfois la surprise d’avoir leurs règles qui arrivent de manière inopinées et elles n’ont pas toujours de serviettes hygiéniques sur elles. Il était donc important pour elles de mettre à disposition des filles des distributeurs de serviettes et des produits de première nécessité.

Ce projet a été soutenu par la déléguée à la jeunesse, Florence Salamin De Ieso, qui les a aidés à monter un dossier solide, avoir un budget et une communication. Aline et Audrey ont ainsi pu le présenter à la directrice du Centre Scolaire de Crans-Montana, Stéphanie Mendicino, chez qui l’idée était déjà en réflexion. La direction des écoles a été d’accord de mener une phase test qui s’étendra sur toute l’année scolaire.

Au début novembre, les deux élèves ont donc assisté à l’installation de deux distributeurs. Elles ont, de leur côté expliqué le concept aux filles qui fréquentent le cycle d’orientation. Elles ont mis en avant le fait que l’utilisation gratuite de ces serviettes était réservée aux cas de nécessité ou d’oubli seulement, pour qu’il y en ait toujours de disponible.

Ci-dessous un témoignage anonyme récolté sur le net qui peut faire écho à beaucoup d’autres filles :

 «Il m'est arrivé plein de fois d'avoir mes règles à l'école et de ne pas avoir de serviettes avec moi. C'est stressant. Des fois, j'en demande à mes copines, mais sinon j'essaie de mettre du papier toilette dans ma culotte avant de pouvoir rentrer chez moi. Mais j'ai peur que ça ne suffise pas, qu'il y ait des taches. Ça m'est déjà arrivé et je n'étais pas bien.»

C’est pour éviter ce stress et ces inquiétudes que les filles du centre pourront se servir de ce produit de première nécessité.