>Présentation générale 
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Interview de Pierre-Paul Nanchen, chef de projet
> Interview de Nikola Zaric, expert mandaté pour accompagner le projet
 

Télécharger le fichier pdf (2MO) des 11 panneaux qui jalonnent le sentier

Télécharger le communiqué de presse diffusé pour l'inauguration, le 28 mai 2003 (pdf)

 

«A Crans-Montana, tout est à portée de pieds!» Les écoliers invitent hôtes et habitants à marcher sur le sentier Mille-Pattes qu’ils ont réalisé sous la houlette du Plan d’action environnement et santé (pour lequel Crans-Montana est région pilote suisse romande). Ils ont inauguré le sentier Mille-Pattes le mercredi 28 mai 2003.

Comment faire pour changer nos habitudes, diminuer notre dépendance à l’égard de la voiture? Comment transformer la réalité polluante pour profiter d’un environnement sain où il fasse bon vivre mieux encore qu’aujourd’hui? Plusieurs élèves du centre scolaire de Crans-Montana se sont posés la question. Ils ont parcouru les alentours de la station avec un regard nouveau: celui du promeneur. Un long travail de découverte, de réflexion, de création. Le résultat est à découvrir le long du sentier Mille-Pattes. Départ: devant le café-restaurant Le Plaza à Crans. Des panneaux incitent le promeneur à la réflexion, à l’observation, à la découverte d’un monde en mouvement. 

C’est captivant et motivant. Pour tous les âges....

 

"Oui, il y a eu un réel apprentissage pour nos élèves"

Interview de Pierre-Paul Nanchen, chef du projet et enseignant au Centre scolaire intercommunal de Crans-Montana.

 

Quelle a été la génèse du projet?

Il y a environ deux ans, Mme Maria-Pia Tschopp avait proposé aux enseignants du Centre scolaire de se mobiliser autour d'un "projet d'école" qui serait soutenu par l'Agenda 21 local sur le thème de la marche, du pied. Un groupe dont je faisais partie, s'est mis à la tâche en lançant une enquête auprès des membres du personnel enseignant. Les réponses ont été nombreuses et diverses. 

Finalement, plutôt que de choisir un thème multidirectionnel, nous avons opté pour l'idée d'un sentier didactique visant à sensibiliser les enfants à certains aspects écologiques des alentours de la station. Par la suite, pour correspondre aux orientations pronées par le Plan d'action environnement santé, dont notre projet fait partie intégrante, nous avons essayé de toucher aux aspects concernant le développement durable, en particulier dans le domaine de la mobilité.

Carte du sentier qui parcourt la station et ses environs proches

Comment les élèves ont-ils été impliqués?

Ils ont été sensibilisés lors d'un concours photos organisé avec plusieurs classes sur le thème du développement durable. Une sensibilisation sur la forme qu'allait prendre le projet de sentier didactique comme sur le fond. Par la suite, les élèves ont travaillé sur des sujets qui avaient été répartis en fonction de leur programme scolaire annuel, en cherchant des renseignements, en s'informant, puis en rédigeant des synthèses, en dessinant, en établissant des statistiques... Certains ont essayé d'établir un concept pour les panneaux qui seront posés le long du sentier.

 

Peut-on affirmer aujourd'hui que cette démarche a induit un réel apprentissage pour ces élèves?

Certainement. Que ce soit au niveau de l'idée du développement durable, en terme de prise de conscience, ou de la matière elle-même. De plus, cela a été pour eux une occasion de travailler de manière autonome par rapport à l'enseignant, tout en faisant l'apprentissage du travail de groupe, avec les contraintes et les satisfactions que cela suppose.

 

Un des 11 panneaux que l'on trouve sur le sentier

Comment qualifieriez-vous leurs travaux, en terme de valeur?

Cela dépend de l'angle sous lequel on se place. Selon l'âge des enfants, il est clair que pour un adulte non averti l'influence de la maturité est criarde, au niveau de la qualité de ce qui est produit. Mais cela reste tout à fait relatif. Ce ne sont pas forcément les travaux les plus "léchés" qui parleront le plus au public. Dans ce sens, tout ce qui a été produit peut avoir un intérêt. Encore faut-il attendre le verdict du responsable du montage final, M. Zaric qui nous dira dans quelle mesure il pourra utiliser les productions des élèves. Dans l'ensemble, sa première impression a plutôt été favorable.

Que vont découvrir les promeneurs le long de ce sentier?

L'esprit du sentier consiste à faire connaissance avec la nature aux environs de Crans-Montana pour comprendre qu'elle doit être respectée, voire "économisée" pour être durable. En même temps, le promeneur prend conscience de l'importance qu'il y a à faire de l'exercice physique pour entretenir sa santé, et il est encouragé à le faire.


Les élèves ont déjà présenté au public les photos qu'ils ont réalisées sur le thème du développement durable, ainsi que la brochure sur la Moubra qu'ils ont illustrée. Comment ces travaux ont-ils été accueillis?

Pour les gens directement concernés - élèves, parents- professeurs, collègues du PAES - l'accueil a été plutôt enthousiaste.  Lors de ces expositions, il s'agissait de présenter au grand jour tous les travaux qui n'avaient pas été forcément retenus pour la brochure ou primés dans le cadre du concours de photos. Dans ce sens, ce fut une réussite, car l'accueil des personnes présentes a été des plus positifs, et cela a permis de mettre en valeur la qualité d'ensemble du travail effectué par les élèves du Centre scolaire.

 

Une brochure pour faire le tour du lac de la Moubra avec les élèves

 


 

 

Interview de Nikola Zaric (ingénieur forestier EPFZ + arts visuels ESAV), réalisé durant la période des travaux. M. Zaric est mandaté par le PAES pour accompagner le groupe qui travaille sur l'itinéraire du développement durable.

 

Quel est votre rôle au sein du groupe de projet?

Je mets mes compétences professionnelles au service de la réalisation d'un projet de communication d'acteurs locaux, ici les enseignants et les élèves de Crans-Montana. Il s'agit de guider l'équipe des enseignants pour faire travailler les élèves sur des thématiques bien ciblées et s'articulant autour de la mobilité et du développement durable. Le tout devant déboucher sur la production de textes et de dessins d'élèves utilisables sur des panneaux que je mets ensuite en page et imprime. 

 

Comment conciliez-vous votre travail et celui des élèves?

Je tâche de me mettre en retrait, de mettre en valeur la qualité des textes et des dessins des élèves, tout en offrant un fil conducteur et en complétant la rédaction des thématiques complexes par des textes et des dessins de ma plume. En fait c'est un plaisir de partir de leurs visions et explications d'enfants et mon but personnel est de ne pas les dénaturer. Les séances avec les enseignants me permettent d'équilibrer mes apports avec ceux des élèves. 
 

Avez-vous déjà travaillé ainsi?

Avec une classe et un enseignant, oui, mais pas avec un centre scolaire entier! 

 

Quel est votre sentiment, votre impression, face au travail des élèves d'une part, au PAES en général d'autre part?

La complexité des notions telles que "développement durable" et la prise de conscience de la dépendance aux transports polluants, qui peuvent inspirer l'appréhension à celui qui doit les expliquer, ne sont pas si éloignés des préoccupations des élèves, ni de ceux qui visiteront le sentier d'ailleurs. Toutefois, sans action efficace et répétée (je pense au sentier et aux autres actions du PAES) la course journalière et le stress habituel poussent immanquablement au recours immédiat à la voiture. Là réside l'enjeu: prendre conscience d'une qualité de vie ne s'inscrivant pas dans le consumérisme à outrance (en kilomètres, en nombre hallucinant d'activités par jour, en quantité d'objets consommés, etc.).

 

Pourriez-vous déjà donner votre vision du produit fini, nous expliquer ce que les gens vont découvrir en parcourant ce sentier du développement durable?

Les visiteurs et habitants passeront immanquablement devant un des panneaux et nous gageons qu'il sera assez séduisant pour donner l'envie de parcourir tout l'itinéraire. Des panneaux avec des dessins d'enfants, et des textes mis en valeur par des procédés habituellement réservés à la publicité attireront immanquablement regard et interrogation par leur spontanéité. Un message, appuyé par la génération la plus jeune y est transmis à la société. Pratiquement, il y aura onze panneaux recto-verso, fixés sur des supports en bois brut, dimension des panneaux 70 x100 cm. 
 

En quoi ce sentier est-t-il interactif?

Par les devinettes et charades sur le verso de chaque panneau et le recto avec les réponses et explications. Sans oublier tout le long processus de travail avec les élèves et les enseignants, élèves qui pourront voir leurs réflexions "affirmées" par la publication et l'exposition au regard du public.

 

 

 

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